L’escrime française reste une référence et la capitale compte de nombreuses salles d’armes. Pour celles et ceux qui souhaiteraient « toucher » sur la piste, le club d’Escrime de La Tour d’Auvergne, l’un des plus importants de France, avec près de 600 adhérents, incluant une pratique spectacle, médiévale et ancienne, œuvre au sein du gymnase Buffault.

Né en 1884 rue de La Tour d’Auvergne, puis logé une centaine d’années rue des Martyrs, le club a migré au centre sportif en 1985.

La structure sportive collectionne un nombre impressionnant de titres : 7 champions du Monde, 5 champions d’Europe, 66 champions de France pour ne citer que les principaux et le nombre de coupes et trophées alignés dans la salle attestent de la vitalité du lieu en compétition.
Pour autant, la pratique loisir est essentielle pour faire vivre l’endroit qui a vu passé des générations d’escrimeurs.
Enfants, ados et adultes, tous sont encadrés par des maîtres d’arme dont Vincent Rémy et Bruno Troboë, présents lors de notre visite.

Recevant de nouveaux publics, handisport, baby escrime (à partir de 4 ans), sport et santé, le club s’ouvre au plus grand nombre.
Sport de combat aux origines bourgeoise et militaire, l’escrime s’est peu à peu démocratisé. Une accessibilité qui passe notamment par le porte-monnaie. Ainsi, pour les enfants, le matériel (masque, fleuret, tenue et cuirasse) est compris dans la cotisation annuelle.

Dans les deux salles dédiées à la pratique, sur des pistes électrifiées de 14 mètres de long, les caractères se découvrent. Bagarreurs et compétiteur y trouveront leur compte. Les plus timides aussi. « Caché derrière son masque, un enfant peut se révéler note Vincent, enchaînant, c’est un sport individuel complexe, très technique qui demande de l’explosivité, de la coordination et de la concentration . » D’ailleurs, les orthophonistes du quartier n’hésitent à conseiller aux enfants souffrant de troubles “dys” à s’entraîner au fleuret.

Ce soir de semaine, un public d’adolescents puis d’adultes multiplient les attaques, esquives, feintes et autres ripostes sous le regard d’un arbitre annonçant le score. Tout va très vite et les coups portés (touches) restent invisibles pour un œil non expert. Fort heureusement, les appareils en bord de piste signalent les points.

Le français reste la langue officielle d’arbitrage lors des compétitions internationales. En garde ! Prêts ? Allez ! et Halte ! quatre mots qui raisonneront cet été dans l’enceinte du Grand Palais à partir du 27 juillet.
À domicile, encouragées par le public, les six équipes hommes et femmes, au sabre, fleuret et épée, toutes qualifiées, c’est une grande première, ont des chances de médailles. La Marseillaise devrait retentir, on l’espère, à plusieurs reprises.