Aux sources de cette aventure entrepreneuriale, Nelson et Fernand, deux garçons presque trentenaires, issus du monde de la finance. Deux copains d’enfance qui décident de lâcher leurs jobs respectifs pour ouvrir leur restaurant.
Mais au sortir du Covid, la période est compliquée et le projet va muer : « On a ouvert un lieu qui propose aux chefs une phase d’incubation leur permettant de tester leurs recettes, leur concept, leur univers » détaille Nelson qui aiguille aussi sur la stratégie globale, le business plan car « Si les chefs sont bons en cuisine, ce ne sont pas les meilleurs gestionnaires d’entreprise. »

Habitant le 9ème, installé depuis trois ans et demi rue de La Tour d’Auvergne, il recherche un local dans l’arrondissement, pousse sa prospection jusqu’au 2ème limitrophe.
Sa première visite sera la bonne. Il met la main sur un petit local situé rue Taitbout, tout proche de la dynamique rue Saint-Lazare et à dix minutes à pied de son domicile. « C’était l’une de mes priorités » avoue-t-il.
Les deux associés se lancent dans la réalisation des travaux, investissent dans le matériel de cuisine nécessaire pour faire tourner l’endroit (four, table de cuisson, frigo…) et recherchent leur premier chef qui va inaugurer ce nouveau concept.
L’ouverture a lieu en septembre autour de la cuisine d’Arnaud. Une connexion entre le chef et Cocoq qui s’est faite par Linkedin.

Au menu : des recettes végé, gourmandes et travaillées comme cette endive caramélisée à l’orange, petit épeautre, feta et grenade ou cette sucrine, crème de céleri et œuf poché. Une mise en selle précieuse pour le chef officiant avec du matériel de pro, des produits frais et de saison, ajustant ses recettes en fonction des retours des clients.
Quatre mois sans pression avant d’aller voir les banques, dossier solide sous le bras, et ouvrir son futur restau Chez Cosse.

Au cœur de l’après-midi, le chef au bandana travaille sur son nouveau sandwich. À l’intérieur d’un pain chaud Leonie Bakery, trois fromages, du bleu, du chèvre, de la mozza, une pointe de coing, quelques noix et pickles. À accompagner d’une soupe aux haricots revigorante : parfait pour affronter les températures hivernales.
Les becs sucrés ne seront pas déçus. Arnaud s’étant découvert une réelle passion pour la pâtisserie, confectionne de belles propositions dont une pavlova kiwi qui change du fromage blanc coulis que l’on retrouve trop souvent dans le quartier.
Il vous reste encore quelques semaines pour goûter à ses plats. Dès janvier, c’est une cheffe qui intègrera le programme glisse Nelson. On se régalera alors de saveurs ivoiriennes. Mais chut, on en dit pas plus.

Frédérique Chapuis