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À l’angle des rues La Bruyère et Pigalle, Bru, régale depuis septembre une clientèle de quartier et de bureau avec une cuisine bistrotière parigote aux légers accents créoles.

L’endroit lumineux avec ses grandes fenêtres invite à s’installer aux tables accolées à la cuisine ouverte, la cheffe aime voir pour qui elle cuisine. Le client, lui, en arriverait presque à suivre toutes les étapes de son plat avant dégustation. L’atmosphère conviviale qui se dégage du lieu incite à entamer la discussion avec son voisin de table. La deuxième salle, plus tranquille, est à privilégier pour le tête-à-tête.

Saisonnalité et produits locaux

À midi, la carte, courte et de saison, change régulièrement pour casser la routine,  « un mélange de cuisine de mon enfance et de mon éducation culinaire faite à Paris » précise Julia de Laguarigue, en pleine préparation de son beurre cru assaisonné au piment doux. Une petite gourmandise à étaler sur l’excellent pain de la boulangerie Jolie Miche et à savourer en attendant l’entrée.
Ici, les produits proviennent en majorité d’Ile-de France, la viande de l’Aveyron, les épices et autres fruits exotiques des Antilles.

La cheffe qui a grandi en Martinique se destinait à une carrière commerciale mais une expérience chez un grand groupe de cosmétique français, la dissuade de continuer dans cette voie.
Changement radical pour un CAP adultes à Ferrandi avant de faire ses armes chez L’Ami Jean, d’encadrer le Récho, restaurant d’insertion professionnel pour migrants, puis de se mettre à son compte pour des prestas de chef à domicile et de traiteur. Un parcours qui l’amène naturellement à ouvrir son établissement.

Julia de Laguarigue dans son restaurant

La cheffe Julia de Laguarigue a ouvert son restaurant Bru en septembre 2024.

Velouté de marron et poireaux

Un velouté de châtaigne, poireaux et parmesan pour commencer les agapes.

la cuisine ouverte sur le restaurant Bru

Une cuisine largement ouverte sur la première salle. Des places au coude-à-coude facilitant la conversation avec son voisin de table.

Blanquette de veau, petit épeautre, sarrasin

Une blanquette de veau servie avec petit épeautre, sarrasin et haricots noirs, légèrement relevée au piment doux.

À notre venue, à la mi-janvier, on se régale d’un velouté de châtaigne et poireaux achevé en trois cuillerées. On réserve l’œuf mayo au curry madras pour une prochaine fois.
Si le Colombo de poulet et les gnocchi à la Parisienne nous font de l’œil, on se décide pour un classique bistrotier, une blanquette de veau revisitée, servie avec petit épeautre, sarrasin, et piment doux de Martinique, pour le léger twist créole. Ça passe tout seul.

En fin de repas, on a le choix entre un Mont-blanc, le traditionnel gâteau des Antilles, (à ne pas confondre avec la recette à base de crème de marron et meringue) tout en légèreté, associant génoise et crème coco, et une tarte au chocolat blanc infusée au sapin.

Julia, secondée en cuisine par César, et Emma en salle, sort des plats simples, pas trop techniques mais maîtrisés, une cuisine libre et inspirée, à son image.
Avec 34 couverts, ce restaurant s’offre le luxe de fermer le week-end, privilégiant le bien-être de l’équipe.

Frédérique Chapuis

Devanture du restaurant Bru, à l'angle des rues La Bruyère et Pigalle

Un établissement aux larges fenêtres situé à l'angle des rues La Bruyère et Jean-Baptiste Pigalle.

📍Bru, 28 rue Jean-Baptiste Pigalle, Paris 9.
Ouverture : du lundi au vendredi midi, du mercredi au vendredi soir.
Formule midi : Entrée + plat ou plat + dessert à 27€, Entrée + plat + dessert à 32 €. Le soir, à la carte.